Comment éviter les touladis sous la glace

La truite grise est une espèce sensible qui a tendance à se promener dans l'eau de surface en hiver, lorsqu'elle descend sous la barre des dix degrés, et dans tout le reste de la colonne d'eau. Nous, quand on pêche les lacs qu'elle fréquente, on vise d'autres espèces, qui nous font un peu plus rêver, et surtout dont la capture est autorisée. Malgré tout cela, on ne peut s'empêcher de voir arriver de temps en temps la grise de passage, avec un appétit dans les talons, et de l'énergie à revendre. Et malheureusement pour elle, elle perd à tous les coups le combat. Alors, comment l'éviter ? Si vous pêchez à la brimbale fixe, commencez par éviter les grandes profondeurs : les postes de plus de 20 pieds en contiennent forcément plus que ceux qui se trouvent moins creux. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle dans certains lacs, la pêche n'est autorisée que jusqu'à 10 pieds de profondeur. Le Témiscouata et le Pohénégamook en sont d'excellents exemples. Ensuite, variez vos présentations. Un poisson mort peut vous rapporter un beau poisson, mais un ver de terre a plus de chances de séduire une mouchetée, une ouananiche ou une arc-en-ciel. Son efficacité est redoutable... N'oubliez pas qu'il est obligatoire de délaisser le trou s'il a donné une truite grise. Et quand on sait le trouble que cela représente par -20 degrés... Si vous pêchez à la dandinette, servez-vous d'un sonar. La truite grise est présente dans toutes les colonnes d'eau et il est important d'apprendre à esquiver ses approches très peu subtiles (montée sur la colonne d'eau, puis désintérêt soudain quand le leurre entre dans leur champ visuel). Notez aussi qu'il est fréquent que la grise décolle du fond pour se ruer sur le leurre vers la surface. Les autres salmonidés qui se jettent à la poursuite d'un leurre ont tendance à vouloir le prendre de vitesse, alors que les grises se contentent de le suivre, certaines de finir par l'avoir. Moulinez donc le plus vite possible, si vous vous faites rattraper... la récompense risque déjà de plus vous plaire. Si d'aventure, c'était une grise un peu folle... laissez sa tête dans le trou, sortez vos pinces, et décrochez-la d'emblée. Limitez la sortie au maximum et laissez-la repartir, elle vous offrira un bien meilleur combat en été.

Commentaires

Messages les plus consultés de ce blogue

Pourvoirie Pavillon Bark Lake Lodge

Asticot et ver de terre, efficacité au naturel

Conseils et astuces pour la pêche au doré sur le fleuve St-Laurent