Les touladis du mois d'Août
Il faut que je vous raconte…enfin nous sommes chanceux, un mercure
qui oscille les 24 degrés, une brise de 9 km/h du sud-ouest et une couverture
nuageuse qui donne une chance au soleil de percer l’occasion. C’est
un beau scénario pour une dernière sortie pour la saison estivale avec mon bon
copain Luc. Tout est prêt, cannes, leurres, lunch… Aujourd’hui, le
Lac Memphré est accueillant. Reste à savoir comment le touladi le
sera. Nous avons pour simple objectif de prendre une truite grise.
Une Période de travail constant
Pourquoi le mois d’août est difficile pour les pêcheurs de grise!
Et bien l’eau de surface se réchauffe avec des lectures au thermomètre qui
jouent dans les 68 degrés et même plus par certains secteurs. Maintenant
retournons a la base de la pêche et notons que la température préférentielle de
notre cible. La truite grise évolue entre 56 et 65 degrés. Pendant cette
période le touladi est vraiment en profondeur, mais à quel niveau. Nous, nous
dirigeons vers un premier waypoint qui habituellement nous donne de
bons résultats. Une fois sur place, nous avons une colonne d’eau de 105 pieds,
et malgré cette profondeur il y a peu d’activité. Un ajustement est requis, on
se déplace légèrement vers 130 pieds. Et les voilà. Le sonar affiche plusieurs
échos qui semblent être des touladis de belles tailles et en bonne quantité
aussi. Mais, il y a un mais, elle navigue entre 95 et 115 pieds de profondeur
dans cette colonne d’eau de plus de 130 pieds. En prévoyant le coup, j’ai dans
mon outillage deux cannes de puissance moyenne lourde (med-hvy) car à cette
profondeur des jigs de 1 oz et plus sont nécessaires afin de bien ressentir les
attaques sur notre fils. Il est important lorsque l’on pêche de cette façon peu
importe la profondeur, été comme hiver de ne pas ressentir de ‘’lousse’’ sur
son fil. Le secret de la ‘’jig’’ est de ferrer rapidement au moindre signe
d’anomalie. Quelques fois votre leurre semble remonter, et c’est à ce moment
qu’il faut réagir. À d’autres occasions, ce sera l’attaque brutale du prédateur
qui courbera votre canne vers sa poignée. C’est ce qu’une tension toujours
constante sur le leurre vous permet de ressentir.
Un début encourageant
Une vingtaine de minutes d’écouler, et plusieurs descentes et
remontés sont exécuter. Luc a une touche, et ferre bien, la violence de
l’attaque ne ment pas. Surtout à cette profondeur c’est notre cible
qui a frappé. Une remontée lente et lourde ne laisse aucun doute, c’est un
premier touladi dans la puise. Nous poursuivons la quête d’un
deuxième. Plusieurs minutes passent, avec quelques attaques sur nos leurres,
mais impossible de ferrer. Ont décident de sonder d’autres secteurs qui
présentes des tranchés, des coulés et des fosses qui révélerait la présence de
la grise. Mais le sonar est encore insistant, notre cible nage dans plus de 100
pieds dans des colonnes d’eau de 150 à 165 pieds. Mais le touladi ne répond pas
beaucoup à nos appels. Quelques attaques, mais encore…
Essais…erreur!
Pour vous donner une idée, de la difficulté de cette méthode a une
telle profondeur, je vous donne la liste des leurres avec lesquels nous avons
travaillé. La base des leurres à utiliser avec cette technique est
le jig à poils. Les buck tail que nous avons dandiné était habillés de parure blanche,
noire, bleue et blanche/violette, et c’est sur celui-ci que la grise a été
prise.
Nous avons poursuivi avec le tube, qui est un de mes favoris pour
la grise. J’ai utilisé le blanc et le vert en version 3,5 pouces a une tête de
jig ½ oz. et 1 oz. J’ai aussi tenté ma chance avec des crank bait lipless,
couleur mauve et blanc et couleur perchaude. Nous nous sommes tournés également
vers les cuillères de jig. La Williams Ice Jig j50 a fait un beau travail. J’ai
finalement poussé l’audace vers le Jigging Rap de couleur blanche, qui m’a
décroché la mâchoire en recevant une attaque foudroyante à plus de 120 pieds de
profondeur. Mais, encore pas capable de ‘’closer’’. En conclusion,
plus de sept attaques sur des leurres différents, dans plus de 4 secteurs ciblés,
de beaux efforts de recherches.
En revanche, n’oubliez pas que les autres salmonidés nagent dans
les eaux de ce majestueux lac, et qu’ils ont des températures préférentielles
différentes. La truite brune est confortable dans des eaux entre 56 et 65
degrés, l’arc-en-ciel aux environs de 54, la ouananiche entre 55 et 69 degrés.
En considérant ces informations, il ne faut pas se surprendre de capturer de
beaux spécimens de brune, arc-en-ciel et même ouananiche en remontant votre
jig. Car elles nagent à des profondeurs plus accessibles pour une pêche à la
jig.
En résumé, 7 heures de pêche, en bonne compagnie, un brin de
jasette avec un bon chum, c’est l’essence de la pêche!
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