Brochet, chassez-le!
Archives 2015, texte Luc Lafreniere
La pêche à la perchaude est l’une des plus populaires en saison hivernale mais vient ensuite probablement celle du brochet.  Chassant près du rivage pour se nourrir et l’équipement assez rudimentaire nécessaire à sa capture, ce poisson est des plus accessibles.  Nous avons tous connu les fameuses brimballes artisanales fabriquées de deux bouts de bois mais de nouveaux outils sont maintenant disponibles sur le marché et sont tout aussi efficaces.  Disons que lorsque ce poisson à faim, il ne regarde pas tellement l’assiette et je m’avancerais à dire que même une présentation soignée lui importe peu.
Comme le début de la fraie du brochet est tôt le printemps, il n’est pas rare de le voir se compromettre en se présentant dans le lieu qu’il affectionne pour se reproduire. C’est en  Mars que je me garde quelques journées pour délaisser le salmonidé et croiser le fer avec esox.  Une bonne préparation durant la saison estivale si votre équipement vous le permet peut vous aider à localiser ces sites.  Personnellement, j’affectionne plus particulièrement les chenaux que l’on retrouve dans les fonds de baies peu profondes souvent formés par l’entrée d’un ruisseau ou d’une rivière.  J’essaie de localiser les corridors souvent dépourvus des longues algues où vous vous doutez bien, notre prédateur se cache.  Plusieurs d’entre nous avons fait nos premières armes avec cette espèce et malgré le fait qu’il ne se retrouve pas en tête de liste pour sa chair, il en demeura pas moins que c’est un adversaire qui ne nous déçoit pas.
Pour entrer dans le vif du sujet, je vais surtout m’arrêter sur le choix de l’appât et l’état de ce dernier.  Étant un poisson nécrophage, je ne m’en fais pas trop avec cette obligation de la règlementation d’utiliser un poisson appât mort.  Je me procure des éperlans de mer congelés chez un commerçant près de chez moi ou dans les poissonneries.  La longueur  peut variée mais disons que j’affectionne particulièrement ceux qui tournent autour du 15 cm.  J’utilise un montage de type Predator Rigs.  Je les confectionne moi-même leur donnant les modifications que je souhaite surtout au niveau de la longueur mais disons que l’an dernier j’ai débuté l’utilisation d’un modèle que l’on retrouve sur le marché et les résultats sont prometteurs mais je ne me prononcerai qu’à la fin mars pour vous faire part de mes conclusions.  Nous avons le réflexe de vouloir soigner la présentation mais des expériences personnelles et celles de d’autres pêcheurs avec qui il m’est été donné de discuter, nous apprend que des éperlans en très mauvais état ont donné des résultats étonnants.  Tellement qu’il devient délibérer d’effectuer des entailles afin d’en exposer les viscères.  Les deux hameçons triples complètent le montage retenant le poisson appât par le dessus de la tête et par la partie arrière du dos.  

Il devient intéressant de considérer l’aspect odoriférant de l’appât  et plusieurs compagnies l’ont très bien compris.  Nous avons tous entendu parler des propriétés exceptionnelles des requins à localiser des proies à des distances impressionnantes  et du lien possible avec le bulbe olfactif du saumon pour retrouver sa rivière natale.  Sans attribuer une explication scientifique à ces résultats étonnants, il en demeure pas moins que la théorie se tient.  Je continuerai d’effectuer des comparaisons sur le terrain mais il devient intéressant de considérer cet aspect puisque à la pêche blanche, le mouvement du leurre ou de l’appât est très limité. Je suis à modifier mon approche au niveau des appâts et ce même pour le salmonidé.  Il est payant d’être attentif à ce genre de détail et de sortir de notre zone de confort. Cependant, on se doit également d’analyser les périodes pendant lesquelles ça se produit. La période de frais étant proche, le poisson garde-t-il son énergie pour cette période vitale ce qui l’inciterait à s’attaquer à des proies plus passives?  Peut-être, c’est un raisonnement envisageable mais qui ne sera probablement jamais étudier. Donc, amis pêcheurs, à vos laboratoires et ne vous gênez pas de partager vos observations.



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