Archives saison 2015-2016 texte de Félix Goulet
Comme je demeure en Abitibi-Témiscamingue, j'ai la chance de
pouvoir pêcher plusieurs lacs du nord de l'Ontario, à moins d'une heure de
route de chez moi. Mon terrain de jeux est immense. Plusieurs plans d'eau
renferment une espèce de truite une peu moins connu, la truite moulac. C'est un
des salmonidés que j'affectionne le plus. La truite moulac vient d'un
croisement entre le touladi et l'omble de fontaine. En fait, on obtient cet
hybride en fécondant des œufs de touladi avec de la laitance d'omble de
fontaine.
La truite moulac a donc été introduite dans plusieurs
régions de l'Amérique du Nord et plus particulièrement en Ontario. Au Québec,
il semblerait que certains lacs de la région de l’Outaouais renfermeraient de
la truite moulac. Certaines pourvoiries auraient ensemencé des lacs de leurs
territoires. Après une brève recherche sur Google, j’ai trouvé 17 pourvoiries
qui offriraient de la pêche à la truite moulac.
Une caractéristique intéressante de la truite moulac, c'est
que leur rythme de croissance est plus rapide que ces deux parents, en
l'occurrence le touladi et l'omble de fontaine. Sa taille moyenne oscille entre
1 et 3 livres. Le record de l'Ontario est un spécimen de 20.71 livres. Pour ma
part je considère qu'une moulac de plus de 7 livres est un trophée. Elles pourront
vivre au moins 9 ans alors que sa maturité sexuelle sera atteinte à 3 ans.
Souvent les truites ensemencées sont stériles et ne peuvent
se reproduire, surtout dans le cas des hybrides. Il n’en a rien de la truite
moulac. Cet hybride est fertile et sera capable de se reproduire entre eux.
Pour la reconnaître, on doit faire particulièrement
attention, a certains points. Premièrement sa queue est fourchue, pas aussi
profonde que le touladi, mais un peu plus que la caudale carré de la moucheté.
Deuxièmement, quelques fois seront visibles des points rouges sur sa robe
s'apparentant à ceux de la moucheté, la différence c'est que le halo bleu ne
sera jamais apparent.
Pour être vraiment certain que c'est bel et bien une moulac,
on doit garder le spécimen et lorsque vous l'éviscérerez on devra compter le
nombre de caecums pylorique. Ce sont les projections de l'intestin en forme de doigts.
La moulac en compte 65 à 85, la moucheté 23 à 55 et le touladi 93 et plus.
Pourquoi est-ce mon salmonidé préféré?? Premièrement, son
combat est spectaculaire. Une fois ferrée, la moulac exécutera des courses rapides
et une fois rendues sous votre trou, elle retournera plusieurs fois directement
au fond. Deuxièmement, sa chair est délicieuse. De toutes les espèces de
salmonidés que je pêche c'est la moulac qui est la plus savoureuse! Que dire
d'un bon filet de moulac fumé, rien à envier aux saumons fumés.
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