Truite brune, technique
On croit qu’on a toujours
tout dit sur une espèce, une technique ou des secteurs à prospecter. Mais, n’en
croyez rien! Je fais partie d’un groupe de pêcheur qui cherche la truite brune
depuis plus de 33 ans. Chaque année nous croyons avons trouvé ‘’la’’ façon de
faire pour les trouver, les pêcher et les prendre. Mais, on dirait que tout est
à refaire d’une année à l’autre.
Aujourd’hui je vous donne
l’exemple de la profondeur à laquelle je descends mes offrandes pour attirer la
brune. Au fil des ans je m’étais tracé un schéma dans lequel j’illustrais selon
la période de l’hiver, la colonne d’eau dans laquelle j’avais eu le plus de
succès selon mon agenda des années passées. (Voir tableau joint)
Mais honnêtement, ça ne
fonctionne pas toutes les saisons. La règle générale fonctionne, car l’espèce
se déplace de la rive en début de saison vers la mi-hauteur en février et
revient vers des eaux plus oxygénées en mars.
Il faut agir rapidement
lorsque nous n’avons pas de touches. Dans mon article ‘’ Pêche agressive à la
brimbale’’ de décembre-janvier 2016 de la revue sentier Chasse pêche,
j’explique une technique pour rendre les sorties moins monotones, mais aussi
afin de repérer les truites. Pour la truite brune, la localisation est très
importante comme dans la plupart de la pêche aux salmonidés. Lorsque nous
connaissons ses habitudes migratoires, nous pouvons plus facilement nous
diriger vers un secteur propice. Sur ce, je m’explique. Il faut savoir que la
truite brune est en mouvement continuellement, entre une aire de repos et son
aire d’alimentation. Ce corridor est généralement au-dessus d’un fond de
gravier dans une colonne d’eau entre 10-30 pieds. Tôt le matin et en fin de
journée, elles naviguent entre 2 et 10 pieds
sous la glace. C’est pourquoi nous devons idéalement utiliser un sonar pour
localiser le poisson-appât. Celui-ci nous indiquera à quelle profondeur la
brune se maintiendra. En plein jour, il est possible de la retrouver en
profondeur, mais je n’ai jamais eu de succès à plus de 20 pieds.
Si je me rapporte au 3
janvier 2015 lors du tournage que nous avons participé avec André Gervais et
l’objectif est à l’aventure, nous nous dirigions dans un secteur où nous avions
eu toujours du succès pour des prises de différents formats. Cette journée de
début de saison aurait dû être pêchée dans une colonne d’eau de 20-25 pieds
avec nos offrandes à environ 4-8 pieds. Mais, les éperlans nageaient dans les
12-15 pieds sous la glace. Grâce au sonar, nous avons ajusté notre tir
rapidement. Nous avons fait une très belle pêche malgré tout. Il faut toujours
considérer les facteurs suivants; vent, dépression, front froid. Ils sont des
points déterminants du succès de votre sortie. N’oubliez pas, portez une grande
attention à la manutention de vos offrandes, lavez-vous les mains ou portez des
gants de latex lorsque vous les accrochez à l’hameçon. De cette façon vous ne
les contaminerais pas d’essence ou d’huile ou de toute autre odeur non désirées.
Gardez à l’esprit que la truite brune est l’une des plus capricieuse et
difficile à prendre. Donc, il faut mettre toutes les chances de notre côté. Un
petit dernier conseil, bien piquer vous éperlans, ou ménés de l’arrière de la
nageoire dorsale vers la tête (voir photo jointe) , de cette façon lorsque la
truite attaquera votre offrande la tête en premier, la pointe de l’hameçon
piquera directement au palet.
Bon succès.
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