Lorsque le capitaine de l’équipe QUEBECICETEAM.CA m’a suggéré
d’écrire un texte relatant une expérience de pêche au brochet, je me suis
remémoré une belle journée de mars que j’avais passé avec mon fils Isaak en
2013. Ce fut une journée où les conditions étaient toutes réunies. La température oscillait les -5 et le soleil
semblait vouloir donner vie au printemps.
Plus tôt en semaine, nous avions prospecté le secteur et les résultats
étaient à la hauteur de nos attentes.
Les brochets commençaient à se positionner et nos offrandes semblaient
leur plaire. Ces moments privilégiés
passés avec mon fils étaient déjà pour moi une journée réussis, mais ce qui
nous attendait était la cerise sur le sundae.
Nos brimbales artisanales que nous avions nous-mêmes confectionnées en
étaient à une deuxième sortie cette saison-là.
Nous les avions disposées en formation habituelle de façon à bien cerner
le territoire et la structure sous-marine.
À la sortie précédente, nous avions mis sur la glace plusieurs spécimens
de plus de 5 kg. Mon fils avait battu
son record personnel et mon partenaire également. Nul besoin de vous dire que l’atmosphère
était au meilleur de ce que la pêche blanche peut offrir. Le 16 mars, la température était plus
clémente et la fréquence des mouvements de brimbales laissait penser que la
journée ne serait pas ce qu’elle a été lors de la dernière sortie. Bien que nous ayons capturé plusieurs
poissons entre 4 et 8 livres nous étions quand même satisfaits sachant très
bien qu’il est illusoire de penser briser des records personnels à chaque
sortie. Et pourtant…
J’ai pris, avec les années, l’habitude de laisser mon fils
s’occuper en grande majorité des engins de pêche. Il a développé une familiarité avec chaque
type d’appareil que nous utilisons. Il
est conscient que certaines espèces exigent un ajustement de tension. Les salmonidés par exemple sont beaucoup plus
sensibles, mais pour le brochet, il réglera la tension au point de bascule de
la brimbale traditionnelle. Il a
également développé sa fine tuning et fait de façon régulière le tour des
installations pour s’assurer que rien ne pourrait compromettre la capture d’un
beau spécimen. C’est lors d’une tournée effectuée par Zak qu’un bruit de
claquement violent a attiré mon attention.
En me retournant, la brimbale la plus près du campement pointait le trou
et le moulinet ne cessait de se dégarnir de mon fil tressé. Pas le temps d’attendre la présence de mon
fils, mais son aide me sera d’une grande utilité. Étant un grand amateur du
Predator Rig, je sais que mon ferrage s’il est bien exécuté, me permettra de
hissé sur la glace le beau spécimen de la journée. J’ai donc pris mon fil en main et au soudain
coup de tête, je ferré sens inverse de sa direction. À ce moment, avec la présence de mon fils à
mes côtés, la confiance m’a envahi et je pouvais me permettre d’être un peu
plus agressif. Plus nous récupérions le
fil plus je me demandais ce qui sortirait de ce combat. Au dernier acte, nous
avons aperçu la bête ou du moins une partie de celle-ci. La largeur du dos
semblait habiter le trou tout entier.
Nous devions maintenant le positionné de façon à lui incérer le crochet
sous la mâchoire. Bien que cette
opération a pris un certain temps, nous avons hissé sur la glace ce respectable
représentant de l’espèce de 41 pouces, 18 livres.
Ces moments magiques ne sont pas une gracieuseté d’une
grande compagnie de bière ou d’une institution bancaire quelconque. Ils sont
seulement le fruit d’un certain matin ou le courage de sortir du lit combiné à
l’espoir et la mise en application de certaines connaissances duquel en résulte
un souvenir impérissable.
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